RP - Cartes au gré des chemins ! Scènes de vie !

(Je vous propose ici, de raconter ce que deviennent les Cartes, éparpillées un peu partout. Une sorte de carnet de route collectif, histoire de donner des nouvelles au clan. Racontez ici, les rencontres, les voyages, les aventures, les amours, les étâts d'âme. Une seule exigence. Situez votre post . )

CASTELNAUDARY - Le 31 mai de l'an de grâce 1461.


Ils avaient quitté Toulouse . Toulouse et l'étendard levé et rapidement réduit en cendres. Ils avaient un temps veillé sur les remparts pour empêcher le Carmin de s'emparer du castel. Parce que Toulouse était belle et qu'ici, on les avait accueillis. Ils avaient quitté les tavernes guindées, remplies de nobliauds imbus d'eux même, qui n'osaient avouer qu'ils crevaient de faim. Eux,leurs chariottes regorgeaient de fûts de bière et de sacs de pain.
Ils avaient quitté Toulouse pour se poser à Castel. Le Joker voulait oser à nouveau un étendard. Archy se faisait prier, se perdant en inutiles discussions, laissant filer le temps. Jusqu'à ce qu'un Joker exaspèré décide de reprendre la route prochainement.

La Louve se laissait porter
Goûtant au poème que son Brun avait écrit pour elle. Mai touchait à sa fin, et elle savait enfin où était sa place. A côté de cet homme aux multiples visages qu'elle découvrait chaque jour. Courtisé, admiré, envié et convoité de partout. Détesté aussi, et craint...............Lui et ses Cartes....Qu'elle avait appris à connaitre et à aimer. Ils faisaient partie de lui. Sans eux, il aurait été incomplet.

Elle avait sellé sa monture. L'étalon noir qu'un freluquet avait tenté de lui voler. Le Blond en avait été pour une balafre sur la joue, qu'elle lui avait faite à la pointe de sa dague. L'animal comme à chaque fois qu'elle le retrouvait poussa un joyeux hennissement, venant fourrer son museau dans le cou de la Brune.
Et d'un bond souple, elle enfourcha le cheval, resserrant autour de lui ses cuisses, alors que ses mains tiraient sur les renes et que dans un claquement de langue,elle l'incitait à prendre le large.

Elle aimait ça, sentir le vent décoiffer sa tignasse sombre, mordre ses lèvres. Et elle franchit bientôt les deux tours portières de la ville. Très vite, elle poussa l'étalon au trot puis au galop. Et celui ci , d'un bond , franchit le ruisseau dans une gerbe de gouttelettes d'eau. Le rire de la Brune accompagna le cri d'un rapace qui avait repèré une proie plus haut dans le ciel.